Université Pierre et Marie Curie

Systèmes d'exploitation des ordinateurs

Chapitre 1. Les systèmes d'exploitation
Chapitre 2. Mécanismes d'exécution et de communication
Chapitre 3. Gestion des activités parallèles
Chapitre 4. Gestion des fichiers
4.1. Principes de la gestion de l'information
4.2. Systèmes de fichiers
4.3. Organisation sur un support physique
4.4. Système de fichiers sous Unix
4.4.1. Eléments du système de fichiers
4.4.2. Commandes
4.4.3. Pratique des systèmes de fichiers : montage, dual boot
4.5. Fonctions d'accès élémentaires
Chapitre 5. Partage des ressources
Chapitre 6. Au-dessus du système d'exploitation
Chapitre 7. Notions sur les communications
Chapitre 8. Notions sur la sécurité
Bibliographie
Chapitre 9. Exercices et TPs
Examens
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4.4.3. Pratique des systèmes de fichiers : montage, dual boot

Partitions

Les différentes partitions sont vues par le système comme des disques virtuels indépendants. Lorsqu'on veut pouvoir employer alternativement Linux et Windows sur un controleur IDE, la compatibilité avec ce système oblige à ne créer que quatre partitions physiques, au maximum, numérotées de 1 à 4 et nommés hda1 à hda4. Si un disque esclave est installé sur le controleur on reconnaît ses partitions par la lettre b : hdb1... Un controleur SCSI est identifié par sca1...

Il est d'usage d'installer Windows (partition C) sur hda1. Lorsqu'on veut créer plus de quatre partitions on déclare une ou plusieurs partitions étendues parmi les les partitions hda2 à hda4, puis on crée autant de partitions logiques dans chaque partition étendue que l'on veut.

On se reportera aux manuels d'installation de Linux pour en savoir plus. Ces indications n'ont pour but que de permettre de comprendre le détail des explications sur le montage ci-dessous.

Montage

Un périphérique physique doit être monté pour que son contenu devienne accessible. Cette opération peut être faite de façon manuelle au moyen de la commande mount.

Par exemple "mount /dev/fd0 /mnt/floppy montera une disquette installée dans le device physique /dev/fd0 sur le répertoire /mnt/floppy. Celui-ci doit exister préalablement. Si le répertoire floppy conteiat des fichiers et des répertoires ceux-ci deviendraient alors invisibles, masqués par le périphérique qui vient d'être monté.

On peut consulter à tout moment la liste des périphériques montés au moyen de la commande mount, sans argument.

Heureusement il n'est en général pas nécessaire d'effectuer cette opération manuellement. Le fichier /etc/fstab contient une description de périphériques avec leurs attributs. Par exemple :

/dev/hda5     /           ext2    defaults        1 1
/dev/hda6     /var    ext2       exec,dev,suid,rw,usrquota 1 2
/dev/hda8    /home   ext2    exec,dev,suid,rw,usrquota 1 2
/dev/hda7     swap       swap    defaults         0 0
/dev/hda1       /mnt/dos       vfat umask=0                         0 0
/dev/fd0      /mnt/floppy             ext2    noauto          0 0
none          /proc                   proc    defaults        0 0

Dans cet exemple le système est visiblement un double boot Windows/Linux où des partition logiques hda5, hda6, hda8 de nom /, /var et /home ont été crée dans la partition étendue hda4. Le système de fichiers est de type ext2, Linux ordinaire non journalisé. La partition hda7 est le swap Linux de type swap. /dev/fd0 est une diskette montée sur /mnt/floppy.

D'autres types de systèmes de fichiers sont msdos pour FAT, vfat pour FAT32, ntfs pour NTFS...

L'information suivante précise les droits par défaut sur les fichiers contenus dans la partition. Ils précisent également qui a le droit de monter la partition et si un système de quota par utilisateur est activé. On se reportera aux manuels fstab et mount pour les comprendre.

Les deux chiffres, à la fin de chaque description signifient respectivement :

  • champ 5 : 1 dump possible en cas de problème du contenu du périphérique, 0 pas de dump possible
  • champ 6 : 1 partition root (contient le système), 1 contrôle de la cohérence possible, 0 : pas de contrôle de la cohérence. Ceci est une indication pour la commande de contrôle d'intégrité des systèmes de fichiers faite par fsck soit après un arrêt anormal soit lorsque un nombre maximum de montages a dété atteint.

Lorsqu'on tape la commande mount, le système retourne l'information contenue dans chacune de ces lignes.

La commande du retourne la liste de tous les sytèmes de fichiers montés avec leur taux de remplissage, la commande df permet d'obtenir des détails sur leur occupation.


Copyright Yves Epelboin, université P.M. Curie, février 2006, MAJ 8 mars, 2006

 

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